Syndrome du jumeau fantôme
[b]Environ un être humain sur dix commence son voyage de vie dans le ventre maternel, accompagné d’un jumeau. Et puis mystérieusement un des jumeaux dépérit, l’embryon disparaît absorbé par la muqueuse utérine.
La plupart des femmes ainsi que le jumeau survivant, n’en sauront rien.
Il semblerait que la mémoire de ce jumeau fantôme puisse laisser une trace dans la mémoire émotionnelle de l’autre, phagocytant la vie du survivant.[/b]
En général je ne donne pas d'explications particulières mais comme cette image a soulevé beaucoup de questions je vais, donc pour ceux qui le désire, leur donner certaines clés, mais je vous conseille de l'aborder dans un premier temps librement afin d'avoir votre propre lecture.
Dans "Syndrome du jumeau fantôme" je me mets en scène à la recherche de sensations perdues. Ma vision du syndrome touche à la perte et à l’inconsolable absence.
Mon travail s’inscrit dans l’encadrement d’une fenêtre (diptyque symbolique) pour renforcer l'aspect narratif et l'idée de frontières fragiles entre rêve-fiction et réalité.
Elle marque la césure dans l’espace entre enfermement et liberté. Cette séparation se double d’une antithèse vie/mort : au temps arrêté de l’espace clos, plongé dans l’obscurité s’oppose celui de la vie qui continue son court dans l’espace ouvert (carreau cassé) et lumineux.
En jouant simultanément ou alternativement sur le caché et le montré, les carreaux translucides, opaques ou cassés stimulent l’imaginaire et métamorphosent le réel.
L’autoportrait de profil est plus suggéré par le jeu du carreau cassé et des couleurs que représenté, il symbolise le jumeau restant dont le regard exprime l’absence ou l’attente éperdue, porté par la douleur et des intensités secrètes.
Celui de face est une représentation de l’âme du jumeau fantôme, son iconographie.
Il semble saluer fraternellement de sa main, comme pour dire bonjour, ou au revoir ?
Cette main relevée s’appuie sur la vitre dans un geste qui ressemble à une imposition, un désir de transférer une énergie, un fluide.
Certains indices laissent à penser que le jumeau fantôme s'est matérialisé : les empreintes digitales qu’il laisse sur la vitre. Elles renferment les sillons d’un dessin de la peau unique et peuvent donc être assimilés à un autoportrait, un portrait physique des doigts et un portrait moral de la sensibilité (le bout du doigt est un des endroits les plus sensibles du corps) du doigt comme du jumeau qui l’éprouve.
La buée qui se forme sur la surface du carreau est le signe qu’il est bien présent. Elle est l’icône de son haleine, le souffle de vie auquel elle réfère. Le carreau fonctionne comme un révélateur d’une trace qui permet d’affirmer ce qui ne pourrait se distinguer autrement: sa présence palpable.
La croix de l’encadrement de la fenêtre représente la « croisée des chemins » entre corps (profil) et esprit (face) matérialité et spiritualité ; le passage d’un plan physique à un plan spirituel.
Je peux considérer que ma carte du ciel (ou thème astral) est un autoportrait, en effet c’est un cliché symbolique du ciel pris à l’instant précis de ma naissance. Cette "vue des cieux" est la base de toute interprétation astrologique et une notion géographique de ma mémoire à travers certaines représentations comme les signes et les aspects inscrit sur la carte.
L’incrustation du bracelet de naissance sur l’axe horizontal de la croix symbolise l’union des jumeaux.[b]
Date : 15/09/2009
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